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Mon blog cinéma des films vus
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27 janvier 2017

OYSTER FACTORY

Sorti en France non prévue dans le cadre du 11e Festival du Cinéma Japonais Contemporain "Kinotayo" Documentaire réalisé par Kazuhiro Soda Documentaire réalisé à Ushimado, préfecture d'Okayama. Kazuhiro nous fait visiter une manufacture d'élevage d'huître. Le métier est dur et la main d'oeuvre se fait rare. Les patrons sont obligés de se tourner vers les chinois pour qu'ils fassent tourner leur entreprise. Avis: Documentaire très particulier. Kazuhiro Soda a un style très personnel pour réaliser ses films. Il s'est formé à New York où il s'est tourné très vite vers le documentaire après avoir réalisé quelques fictions. Mais Kazuhiro n'aime le format des documentaires habituels (voix off, script détaillé, recherches préalables...) il décide donc de sortir du système et se base sur son expérience pour éditer ses dix commandements: 1. Aucune recherche préalable 2. Ne pas rencontrer les personnes qu'il va rencontrer 3. Pas de script 4. Diriger et tenir lui-même la caméra (ce qui rend quelques scènes assez cocasse dans Oyster Factory), ce qui sous-entend une subjectivité. La caméra devient un sujet comme les personnes filmés 5. Filmer dans la durée 6. Ne pas couvrir des espaces très amples. Ce qui entraîne une exploration 7. Ne pas avoir de préconçu, avoir une vision claire et rester objectif 8. Pas de narration, pas de musique, pas de texte : tout est dans le bruit entourant le documentaire 9. Plan le plus long possible. Il prend son temps pour chaque scène 10. Il s'autoproduit. Pas de producteur qui viennent mettre leur grain de sel :-) Kazuhira a eu l'idée de ce documentaire suite à une rencontre dans un avion entre New York et le Japon. Je pensais qu'il ne durerait pas trop longtemps mais j'ai eu la surprise de ressortir du cinéma près de 2h30 après le début du film! Et je n'ai presque pas vu le temps passé! Près de 2h30 dans une usine de huître et le temps est vite passé. Les gens sont attachant, un peu rustre mais adorables. Kazuhira et le mec qui a présenté le film ont dit que le film reste à neutre grâce aux dix commandements du réalisateur. Je suis d'accord qu'on n'est pas formaté par la voix off ou même par la musique qui nous met dans un état d'esprit. Toutefois, Kazuhira nous dirige avec le montage. Rien qu'en montant son film, il dirige son documentaire dans un sens qu'il veut. Mais il est étonnamment bien. Ma semaine japonaise continue demain!
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